Tazita, une nouvelle enseigne de distribution qui va se lancer en France
À partir du mois de septembre 2022, Tazita, une nouvelle enseigne de la grande distribution qui mise sur le made in France, va ouvrir 300 magasins dans l’Hexagone. Un nouvel acteur dans le marché très concurrentiel de la grande distribution arrive en France. À partir de septembre, la chaine de magasins Tazita (un nom provisoire)… Voir l’article
4 avril 2022
À partir du mois de septembre 2022, Tazita, une nouvelle enseigne de la grande distribution qui mise sur le made in France, va ouvrir 300 magasins dans l’Hexagone.
Un nouvel acteur dans le marché très concurrentiel de la grande distribution arrive en France. À partir de septembre, la chaine de magasins Tazita (un nom provisoire) débarque en France et veut implanter 300 points de vente à l’horizon 2026-2027. « Nous ouvrirons vingt magasins en septembre, puis cinq à dix nouveaux points de vente chaque mois », indique Fabrice Gerber, le patron de l’enseigne et ex-directeur de Leclerc. Les magasins seront implantés en périphérie de villes moyennes, entre 8.000 et 12.000 habitants. Les premiers seront ouverts à Lyon et le sud de la France comme à Perpignan, Nîmes ou Marignane.
Tazita parie sur le made in France
Sur les 300 magasins, 240 proposeront des produits essentiellement alimentaires (60%) avec plus de 7.500 références et 70% de « made in France ». L’enseigne promet que 70% de ces marchandises seront made in France et 5% bios. 40 fournisseurs ont accepté de produire pour l’entreprise. Dans le non alimentaire, Tazita compte notamment vendre du textile, du linge de maison, des vêtements homme, femme, enfant, de la layette. « Nous avons déjà signé 122 lettres d’engagement pour ces futurs établissements », assure Fabrice Gerbe, qui a également officié chez Lidl ou encore chez Système U. Les marques blanches et les marques distributeurs seront mises en avant.
Un dispositif coopératif pour financement
Pour financer ce projet, la nouvelle enseigne de la grande distribution a besoin de fonds qui s’élèvent à 150 millions d’euros. Selon LSA, Tazita ne va pas se tourner vers les banques pour faire un emprunt mais compte se diriger vers des fournisseurs qui deviendraient aussi des investisseurs. « Pour devenir fournisseur Tazita, la prise de participation est obligatoire, jusqu’à l’ouverture du quatre-vingtième point de vente », indique Fabrice Gerber. En échange, le distributeur propose à ses fournisseurs de prendre 25% des parts de l’entreprise. « Ils ne seront pas mis en concurrence. Un produit égale une entreprise. Nous ne signerons pas avec eux de contrat cadre avec des remises, des pénalités… Nous respectons leur travail », explique le patron. Tazita vise ainsi un chiffre d’affaires de 6,5 millions d’euros par an et par magasin, soit un potentiel chiffre d’affaires de près de 2 milliards d’euros en 2026/2027. Pour atteindre cet objectif, l’enseigne mise sur un panier moyen de 35 euros par consommateur.
Des prix compétitifs
Dans une période où la flambée des prix a bouleversé le pouvoir d’achat, le nouveau distributeur compte bien faire face à la concurrence des géants de la distribution, positionnés avec leurs hypermarchés. « Nos produits made in France et notre positionnement tarifaire agressif sont deux points différenciant de Tazita. Nos fournisseurs ont intérêt à ce que l’enseigne fonctionne pour toucher des bénéfices. Cela les conduira, sans pression de notre part, à un positionnement prix intéressant pour le client », indique le patron.
Un pari ambitieux de la part de la nouvelle enseigne française de distribution.